COLLOQUE RESISTANCE ET DESOBEISSANCE DANS LES SERVICES PUBLICS LES 8 ET 9 AVRIL A LYON

Publié le par REFI

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résistances et désobéissances dans les services publics.

 

Une multiplicité de mouvements de résistance des agents des services publics a vu le jour 

depuis quelques temps. Le livre d’Elisabeth Weissman La désobéissance éthique

,publié

en 2010, fait bien le point sur ce phénomène.

 

Ces fonctionnaires qui désobéissent s’opposent aux « notes de service, ordres,règlements, directives qu’ils jugent contraires à leur éthique, opposés à l’intérêt général,

intentatoires aux libertés publiques » (Weissman).Certains de ces mouvements se rattachent ouvertement à une stratégie d’action nonviolente et de désobéissance civile, c’est le cas en particulier du Réseau des enseignants du primaire en résistance.

D’autres emploient des modes d’action différents : sabotage, devoir de réserve, action individuelle, action cachée…

Parfois, une confusion existe entre certains modes d’action employés et ce dont se revendiquent leurs acteurs : désobéissance civile, « résistance passive »,

 

 

 

Le MAN-Lyon avait organisé en 2006 un premier colloque sur la désobéissance civile (voir

www.desobeissancecivile.org

). Il se propose aujourd’hui d’organiser, comme une prolongation de ce premier colloque, une rencontre autour de la résistance spécifique des agents des services publics.En effet, d’une part le phénomène semble aujourd’hui suffisamment important et en développement pour qu’on lui prête une attention spécifique.D’autre part, la résistance civile depuis l’intérieur des services publics constitue une problématique bien à part des autres mouvements de résistance et de désobéissance civile :

devoir d’obéissance aux directives hiérarchiques, devoir de réserve parfois, sanctions professionnelles, potentialités de blocage depuis l’intérieur d’une politique d’Etat, en constituent entre a

utres des éléments spécifiques.

Le but de ce colloque est de faire le point sur la diversité de ces mouvements et de

susciter des partages d’expériences. Ce sera également l’occasion de faire le lien entre

 

ces résistances actuelles et les expériences historiques de résistance et de

désobéissance civile des fonctionnaires, qui ont permis dans de nombreux contextes de

gêner ou bloquer une politique d’Etat. Des ateliers permettront de discuter ensemble des

 

stratégies collectives, du rapport à la légalité et de l’attitude face à la répression.

Il convient également d’interroger l’attitude des syndicats, souvent déstabilisés par ces

 

formes atypiques de résistance.

 

Ce colloque s’adresse aux agents des services publics et/ou syndicalistes engagés dans

 

des résistances ou en questionnement sur les limites du devoir d’obéissance face à des

politiques que l’on réprouve, aux acteurs de la désobéissance civile en général, et à toute

personne intéressée par ces questions.

 

187 montée de Choulans

69005 LYON

Tél 04 78 67 46 10

man.lyon@nonviolence.fr

http://nonviolence.fr

_______________________

 

 

 

 

 

 

  

 

 

CONTENU

Ce colloque se propose de faire entendre le témoignage de certaines de ces résistances :

- Tour d’horizon

des résistances par Elisabeth Weissman

- Point historique par Guillaume Gamblin (MAN)

- De la désobéissance éthique à la désobéissance civile par Alain Refalo (MAN)

- Les risques de la désobéissance par Béatrice Arnoul (à confirmer)

- Enseignants du primaire en résistance par André Abeillon

- Agents de pôle emploi par un membre du réseau REFI

- Robins des Bois, EDF

- Fonctionnaire de police (sous réserve)

 

Il sera précédé le vendredi 8 avril au soir d’une projection du film « Le temps de la

 

désobéissance» sur la résistance civile des policiers de Nancy pendant le régime de

Vichy.

Débat avec Jean Marie MULLER

philosophe non-violent, auteur de « Désobéir à

Vichy, la résistance civile des fonctionnaires de police ».

Débat sur les enjeux actuels :

- Quelle marge de manœuvre dans l’interprétation des règlements ?

 

- Que faire du « devoir de réserve » ?

- A partir de quand la désobéissance est-elle légitime ?

- Agir au grand jour ?

- La répression, les sanctions.

 

La désobéissance civile est une forme d'action non-violente qui s'est développée au cours du XX° siècle à partir d'expériences de luttes socio-politiques telles que celles de Gandhi ou de Martin Luther King, et de l'œuvre de penseurs comme La Boëtie et Henry

David Thoreau. De nombreuses expériences sur les six continents et en France, ont repris à leur compte cette stratégie.

 

Il s’agit d’actes de désobéissance à une loi ou un règlement en vigueur, accomplis volontairement et à visage découvert, le plus souvent collectivement, dans le but de

faire pression sur une autorité constituée afin de faire changer le règlement en question.

 

Cette stratégie d’action implique également le fait d’assumer les conséquences légales de ses actes. La désobéissance civile s’affirme aussi comme une désobéissance nonviolente, en ce qu’elle participe d’une stratégie de non coopération à une injustice

établie.

En France, les faucheurs volontaires d'OGM notamment, ont choisi ce mode d'expression et d'action pour faire entendre leurs revendications. Leur action donne lieu à un débat social et politique sur la légitimité de tels modes d'action, notamment dans un cadre démocratique.

  

ORGANISATION

MAN Lyon

Mouvement pour une Alternative Non-violente, groupe de Lyon

187 montée de Choulans, 69005 Lyon

man.lyon@nonviolence.fr

http://nonviolence.fr

04 78 67 46 10

Réseau des enseignants en résistance

Site Internet :

 

 

http://resistancepedagogique.org

 

Avec le parrainage de :

- José Bové

- Jacques Semelin

- Jean-Marie Muller

- Elisabeth Weissman

- Alain Refalo

- Philippe Meirieu

 

Publié dans FORMATION

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